Un saut quantique de la conscience. Pour se libérer enfin de l'idéologie matérialiste, par le DR Mario Beauregard, préface de Jean Staune, Guy Trédaniel Editeur 2018
La vision du monde matérialiste nous contamine depuis plusieurs siècles. Selon cette idéologie, notre esprit et tout ce que nous expérimentons se réduirait à de l’activité chimique et électrique dans le cerveau et lors de la mort, notre conscience et notre personnalité s’évanouiraient dans le néant.
Cet ouvrage démontre, grâce à des études scientifiques, que la doctrine matérialiste est totalement erronée et qu’il est maintenant temps de nous en libérer.
Les pensées, croyances et émotions jouent un rôle central dans la santé et le bien-être en influençant l’activité du cerveau, des gènes et du réseau psychosomatique. Les études scientifiques s’intéressent aussi aux expériences de mort imminente et aux médiums, à la communication avec les défunts et la transcommunication instrumentale, la réincarnation et les états élargis de conscience.
Les études abordées dans ce livre incitent le Dr Beauregard à proposer un nouveau modèle de la réalité, le paradigme post-matérialiste. Ce nouveau paradigme devrait nous amener à la prochaine grande révolution scientifique.
Mario Beauregard est chercheur en neurosciences aux départements de psychologie et de radiologie de l'Université de Montréal. Il participe à de nombreuses conférences et congrès scientifiques à travers le monde. Il est l'auteur de plus d'une centaine de publications et a été choisi par le “World Média Net” comme étant l'un des 100 pioniers du XXIe Siècle.
Préface de Jean Staune
Qui sommes-nous ? Quelle est notre véritable nature ?
C’est la question la plus importante qui puisse exister pour chacun d’entre nous, car notre avenir en dépend directement ainsi que, comme nous allons le voir, celui de toute l’humanité.
Pour toutes les religions et les traditions, nous sommes soit une âme éternelle créée par Dieu et destinée à poursuivre notre existence dans un autre monde après la mort de notre corps physique, soit une petite goutte d’une conscience universelle que nous rejoindrons. Dans tous les cas, notre existence se prolonge dans d’autres dimensions. Mais dès le début de la philosophie, il n’a pas manqué de philosophes athées, tels Démocrite ou Lucrèce, pour dénoncer cet espoir de survie comme étant une illusion. Ces voix, qui furent pendant des siècles isolées dans un monde ou 99% des gens étaient religieux, ont reçu au cours des trois derniers siècles et surtout au cours du xxe de puissants soutiens.
Avec le XVIIème siècle et le développement de la modernité, l’athéisme va devenir beaucoup plus « politiquement correct». La Mettrie publie L’Homme-machine en 1748 qui, comme l’indique son titre, postule que nous ne sommes que des machines biologiques. Le médecin et chirurgien Pierre Cabanis fut le premier à prononcer la fameuse phrase: «Je n’ai pas trouvé l'âme au bout de mon scalpel», mais surtout à faire ce célèbre parallèle entre le cerveau et le foie: « Le cerveau secrète la pensée comme le foie secrète la bile.»
Dans ce domaine comme dans d’autres, les progrès scientifiques vont ridiculiser bien des croyances populaires, ouvrant la voie à une progression sans précèdent du matérialisme.
Les progrès de l’analyse des mécanismes cérébraux font les grands titres des revues scientifiques de vulgarisation, autour de thèmes tels que « on a vu penser le cerveau », poussant encore et toujours le grand public à adopter, en - à peine - plus subtil, le modelé du « cerveau créateur de la conscience ».
Aujourd’hui la situation s’est totalement inversée: même si la croyance en la vie après la mort est majoritairement répandue, seule une infime minorité de scientifiques serait prête à défendre cette hypothèse dans le domaine des neurosciences. Il y a certes beaucoup de scientifiques croyants, mais en physique, en astrophysique ou en mathématiques, bref dans des domaines qui ne concernent pas directement l’étude de la conscience.
Or, comme nous l’avons dit en commentant, cette question n’est pas seulement vitale pour chacun d’entre nous, elle l’est aussi pour toute l’humanité. En effet, depuis quelques années, les progrès du « deep learnings ont enfin réussi à faire décoder l’intelligence artificielle en décuplant les possibilité des ordinateurs, qui peuvent désormais apprendre par eux-mêmes, voire créer des codes pour communiquer entre eux, codes qu’aucun humain ni aucun autre ordinateur ne peut déchiffrer I 1 Au moment ou j’écris cette préface, Google DeepMind vient d’annoncer l’existence d’AlphaGo Zero dans la revue scientifique Nature 2.
Ce logiciel succède au logiciel AlphaGo qui avait battu le champion du monde de jeu de go l’année dernière, une performance que peu de spécialistes croyaient possible pour un ordinateur.
Mais AlphaGo Zero, contrairement à son prédécesseur qui avait été «nourri» de toutes les parties de go jouées par les plus grands champions humains, n’a jamais vu une seule partie de go jouée par les humains! Et en trois jours seulement, en jouant contre lui même, il est devenu capable de battre par 100 à 0 le logiciel qui avait battu le champion du monde!
Les ordinateurs vont forcement passer le test de Turing, c’est- à-dire qu’ils simuleront si bien la parole humaine que, lors dune conversation, il ne sera plus possible de savoir si l’on parle à un ordinateur ou à un être humain3. Nous allons vivre au XXXIème siècle entourés de robots qui auront l’air d’être conscients, mais seront-ils conscients ou le simuleront-ils seulement?
De la réponse à cette question dépend notre avenir. Si une intelligence artificielle peut vraiment être consciente comme nous le sommes, alors l’Humanité ne dépassera pas le XXXIème siècle comme l’affirment déjà un certain nombre de penseurs et de prospectivistes 4 - certains s’en réjouissant, et nous promettant un avenir éternel grâce à la fusion avec les machines (ce sont les tenants du transhumanisme), d’autres, parmi les plus grands esprits de la planète, comme Bill Gates, Elon Musk ou Stephen Hawking demandant un moratoire immédiat sur toute recherche en intelligence artificielle, car il s’agit pour eux du risque le plus important que court l’espèce humaine 5.
On voit donc tout l’enjeu que cache cette simple question: quelle est la nature de notre conscience ?
Mario Beauregard fait partie de cette très petite minorité de spécialistes du cerveau qui affirme avec force que la conscience est« extraneuronale », selon l’expression diffusée en France par le docteur Jean-Jacques Charbonier 6, un de nos meilleurs spécialistes de l’étude des expériences d’approche de la mort.
Mario Beauregard a effectué des études au retentissement mondial, comme celle ou des religieuses devaient se remémorer leurs expériences mystiques dans un scanner (imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle ou IRMf, qui ont montre certaines limites du paradigme réductionniste dans lequel la conscience (ou l’expérience mystique) est localisée dans des zones bien particulières du cerveau, mais il va ici beaucoup plus loin.
Après un premier chapitre dans lequel il reprend un certain nombre d’études montrant que la conscience peut agir sur notre corps, nos gènes, notre système immunitaire, en fonction de nos pensées et de notre état d’esprit et que, donc, il est difficile d’affirmer qu’elle n’est qu’une simple production de ce corps, il aborde, dans une synthèse saisissante, toutes les données qui peuvent nous permettre de penser que la conscience est indépendante de notre cerveau.
Certes, elle a besoin du cerveau pour s’exprimer dans ce monde, mais cela ne prouve en aucune façon l’hypothèse selon laquelle le cerveau est le créateur de cette conscience, comme le montre sa métaphore du poste de télévision: si vous cassez quelques composants de votre téléviseur, vous n’aurez plus d’images, cela ne veut pas dire que l’image et le son ont été crées par votre téléviseur'. Le même raisonnement peut être opposé à tous ceux qui prétendent que la conscience est altérée quand un sujet est victime de lésions au cerveau. Il est possible qu’elle soit intacte mais ne puisse simplement plus s’exprimer.
Mario Beauregard nous fait parcourir les résultats d’expériences ou les perceptions peuvent se produire par-delà l’espace (vision à distance), mais aussi le temps (les prémonitions), ou la conscience peut déplacer des objets (la télékinésie), modifier des générateurs aléatoires, mais aussi agir sur des plantes et des bactéries, guérir des humains, y compris a distance...
Et nous rappelle les principaux cas concernant les sorties du corps, qu’elles soient involontaires, lors des expériences d’approche de la mort, ou volontaires, en ce qui concerne les sorties du corps faites par certains sujets particulièrement «doués» pour cela.
Mais il va encore beaucoup plus loin, il se rend dans des contrées que bien peu de scientifiques osent explorer, puisqu’il nous offre une synthèse des travaux portant sur les communications sollicitées avec les morts (ce qu’on appelle la «transcommunication») et qui ont pour objectif de recevoir des informations directement de l’au-delà (il existe aussi des cas intéressants de communications non sollicitées). Bien entendu, il n’oublie pas non plus de mentionner la possibilité de recevoir ces informations via les mediums et décrit des expériences faites pour confirmer leurs affirmations. Il se tourne ensuite vers la réincarnation et vers des travaux comme ceux d’Ian Stevenson et de son équipe, et les fascinantes études portant sur les « marques de naissance » - les cas ou un enfant affirme se souvenir avoir été une autre personne dans une vie antérieure et donne des précisions exactes sur la vie de cette personne, mais porte également une marque à l’endroit ou cette personne a reçu en mourant une balle de fusil ou un coup de couteau par exemple !
Une des découvertes que j’ai faites en lisant cet ouvrage, c’est l’étude sur les « vies entre les vies » qui est rapportée au chapitre 7, car, bien évidemment, s’il y a réincarnation, il y a aussi un «temps de latence » ou l'âme se situe dans un autre niveau de réalité. Mais cela a été rarement étudié autrement que par les «témoignages » rapportés par des médiums. D’ou l’intérêt des régressions sous hypnose, effectuées par un scientifique au départ athée, décrites dans ce chapitre.
Enfin, il aborde des expériences spirituelles qui ont le pouvoir de transformer la vie des gens telles que l’ouverture de la Kundalini, mais aussi les expériences chamaniques qui s’accompagnent de prises de produits psychotropes (tout en soulignant bien évidemment que ces expériences ne sont pas sans danger et ne doivent pas être tentées par n’importe qui).
Ces expériences sont pour lui, d’une certaine façon, des modèles de la manière dont notre conscience individuelle pourrait « revenir à la Source », a une conscience cosmique unifiée rejointe après notre passage dans ce monde.
La force de cet ouvrage réside dans la synthèse qu’il propose. Il ne s’agit ni d’un ouvrage sur le souvenir des vies antérieures ni d’un ouvrage sur les expériences d’approche de la mort et les sorties du corps, sur les différentes formes de parapsychologie, ou encore sur les mediums, mais de tout cela a la fois!
Et c’est l’effet de masse qui s'en dégage qui est important. Si la conscience est capable de voir à distance, y compris dans le futur, si elle peut sortir de nos corps, agir sur des objets à distance et sur d’autres êtres vivants, survivre à la mort et se réincarner dans un nouveau corps, alors il ne reste rien du matérialisme!
Alors, c’est que la conscience est bien, comme le croit Mario Beauregard, une constituante fondamentale de l’Univers, au même titre que la matière, l’énergie, le temps ou l’espace, et quelle ne peut donc pas être altérée par la mort de notre corps physique.
Certes, les fameux sceptiques, dont Mario Beauregard nous dit qu’ils ne sont que des « pseudo-sceptiques » - car au lieu de regarder sans à priori toutes les pièces du dossier, ils ont décidé à l’avance de la conclusion de leurs études et de l’inexistence de tous les phénomènes rapportés ici -, ne manqueront pas de pointer la faiblesse de telle ou telle étude, de tel ou tel résultat. C’est le prix a payer quand on mentionne des « domaines orphelins », c’est-à-dire des domaines que la science «officielle», celle qui est financée par les états et grands organismes de recherche nationaux et internationaux, refuse d’investiguer à cause des a priori conceptuels qui existent sur la nature de la réalité dans les milieux en question.
Pour pouvoir continuer à affirmer qu’un phénomène n’existe pas, la méthode la plus sure n’est-elle pas de refuser de l’étudier sérieusement ?
L’ouvrage de Mario Beauregard est donc d’une très grande importance, car cet effet de masse qu’il produit, en rassemblant toutes ces informations, peut pousser le grand public à réclamer que ces phénomènes soient investigués sérieusement, de la même façon qu’en Suisse, grâce à l’existence du référendum d’initiative populaire, tous les CHU ont désormais l’obligation d’avoir un centre de recherche sur les médecines alternatives 7, chose malheureusement encore impensable en France.
Même si cela peut constituer un risque hélas très important pour leur carrière, cela peut aussi encourager de jeunes scientifiques à s’impliquer dans les recherches en neurosciences pour faire progresser les domaines mentionnés ici, et non simplement confirmer les a priori qui règnent dans ce domaine. Ils pourront néanmoins y être encouragés par le « manifeste pour une science post matérialiste » qui a été élaboré à l’instigation de Mario Beauregard et qui a recueilli plus de 200 signatures 8, ce qui montre que si cette mouvance est minoritaire, elle n’est pas marginale.
Mais je prédis que l’ouvrage de Mario Beauregard sera encore plus important demain.
Quand nous serons entoures de robots humanoïdes ayant l’air conscient, quand les progrès de l’intelligence artificielle feront douter les croyants les plus endurcis de l’existence de l'âme, il faudra lire et relire ce livre pour se convaincre que, jusqu’à preuve du contraire, une machine peut simuler la conscience mais quelle ne peut pas être consciente, ce qui nous assurerait que, si Mario Beauregard et les chercheurs qui l’accompagnent ont raison, l’humanité a encore un avenir à titre collectif, comme nous en avons un après la mort, à titre personnel.
- Voir le site: http://blogs.lexpress.fr/attali/2016/ll/07/mais-que-disent-elles/; la publication originale est disponible sur https://arxiv.org/abs/1610.06918.
- Pour ce que représente cette avancée, voir le site: https://www.contrepoints. org/2017/10/21/301430-intelligence-artificielle-nouvelle-performance-dalphago- dingue; pour la publication originale, voir: https://www.nature.com/articles/ nature24270.epdf?author_access_token=VJXbVjaSHxFoctQQ4p2k4tRgN0jAjWel9jnR3 ZoTv0PVW4gB86EEpGqTRDtpIz-2rmo8-KG06gqVobU5NSCFeHILHcVFUeMsbvwS- lxjqQGg98faovwjxeTUgZAUMnRQ
- Voir ici un des robots le plus proche de passer ce test: https://www.youtube.com/ watch?v=dMrX08PxUNY.
4. Paul Jorion, Le dernier qui s’en va éteint la lumière, Fayard, 2016.
5. http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/01/13/des-scientifiques-americains-s- inquietent-de-l-evolution-de-l-intelligence-artificielle_4554856_4408996.html. - Jean-Jacques Charbonier, La Conscience intuitive extraneuronale, Guy Tredaniel éditeur, 2017.
- https://www.swissinfo.ch/fre/la-suisse-a-vote/7403472.
- Pour le texte en français voir: https://www.inrees.com/articles/Manifeste-science- Beauregard/. La liste des signataires se trouve ici: http://opensciences.org/about/ manifesto-for-a-post-materialist-science.