La neuro-sémantique du vieillissement en bonne santé -2ème partie

La neuro-sémantique du vieillissement en bonne santé -2ème partie

Vieillir en bonne santé est autant une question de style de vie que d’attitude mentale vis-à-vis du vieillissement-2ème partie
Une série d'articles Neuro-semantics on healthy aging de L. Michael Hall, Ph.D publiés dans Neurons, 2023 et présentés en deux parties : lire la première partie

Vieillissement en bonne santé et ligne du temps 

En vous invitant à distinguer l'âge du vieillissement, j'ai précédemment posé la question de votre âge. "Quel âge avez-vous ? "Quel âge avez-vous mentalement ? Quel âge avez-vous sur le plan émotionnel ? Sur le plan comportemental ? Sur le plan relationnel ? Si vous ne connaissiez pas votre âge chronologique, quel âge auriez-vous ?". Ces questions impliquent que nous soyons à des âges différents dans différents aspects de notre expérience. Il y a donc plusieurs possibilités. Vous pouvez être jeune mentalement et vieux chronologiquement. Vous pouvez être jeune sur le plan émotionnel, mais vieux sur le plan mental. Vous pouvez être jeune dans vos activités et vieux sur le plan émotionnel. Alors, quel âge avez-vous ? 

S’autoriser à étendre sa ligne du temps

Après l’apprentissage de la PNL et l’écriture d’un livre sur la ligne du temps, Adventures in Time (1997), j'ai décidé vers la quarantaine de prolonger ma ligne de temps. Ayant travaillé en thérapie avec des personnes dont la ligne du temps était courte, par exemple n’allait pas au- delà la cinquantaine ou la soixantaine en raison de certaines croyances acquises ("dans notre famille, les hommes meurent dans la cinquantaine"), j'ai décidé d'étendre ma ligne du temps jusqu'à 100 ans. Peu après, j'ai lu que des centurions centenaires avaient terminé le marathon de New York ; quatre d'entre eux l'ont fait en 1997. C'est ainsi que j'ai étendu mon horizon à 120 ans. Plus tard, en lisant dans le domaine de l'anatomie humaine que "sauf maladie ou accident, le corps humain devrait pouvoir fonctionner sainement jusqu'à 140 ans", j'ai prolongé mon horizon temporel jusqu'à 140 ans. 

C'est fou ? Ridicule ? Probablement ! D'autant plus que personne n'a jamais vécu aussi longtemps. Et surtout, personne dans ma famille n'a jamais vécu au-delà de 92 ans, et encore moins jusqu'à 100 ans. Mais qu'est-ce que ça peut bien faire ? J'ai vérifié l'écologie de l'idée : cela ferait-il du mal à quelqu’un ? Cela ne ferait-il pas de mal ? Cela ne ferait-il pas de dégâts ? Lorsque j'ai compris que cela ne serait en aucun cas néfaste, j'ai imaginé ma ligne temporelle jusqu'à 140 ans. 

Soudain, j'ai ressenti des changements. D'abord et avant tout, le changement le plus fort que j'ai ressenti a été : "Je ne suis qu'un enfant de 47 ans." Si 140 est la durée de vie, cela signifie que l'âge mûr ne commence pas avant 70 ans. Il me reste donc plus de deux décennies avant de devoir décider ce que je ferai "quand je serai grand". Un jour, quelqu'un m'a demandé : "Quel âge avez-vous ?" Pendant de nombreuses années, j'ai répondu : "30 à 35 ans, quelque part dans cette fourchette". Lorsque j'ai atteint la soixantaine, j'avais l'impression d'approcher les 40 ans. Ce qui est étrange, c'est que je n'ai jamais eu l'impression d'avoir mon âge chronologique, j'ai toujours été plus jeune. 

Vivre à son rythme et sans regret

Un autre aspect intéressant du temps est apparu. Je ne me suis jamais sentie pressée par le temps. J'ai toujours eu l'impression d'avoir beaucoup de temps. Cela provenait de deux sources, d'abord de l'extension de ma ligne du temps et ensuite de l'expérience et de l'utilisation du "méta-état du génie" et de concentration que nous utilisons en neuro-sémantique. Dans les années 1990 et après, j'ai modifié ma façon de lire, d'étudier et d'écrire pour travailler sur un seul projet à la fois. J'ai cessé de lire deux livres ou plus en même temps. Curieusement, ma productivité a doublé ou triplé et, malgré un emploi du temps chargé, je ne me suis jamais sentie bousculée. 

En prolongeant mon horizon temporel, j'ai également pris conscience d'une autre chose. Si, par hasard, je vivais jusqu'à 100 ans ou plus, je ne voulais pas vivre dans le regret de ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour vieillir avec énergie et vitalité. Même si j'avais toujours fait de l'exercice, j'avais désormais une autre raison importante de faire de l'exercice de manière cohérente et régulière. J'avais appris quelque part qu'il fallait exercer le tronc en faisant des redressements assis, des abdominaux, des levées de jambes, etc. Plus tard, j'ai porté ce chiffre à 300 fois ou plus. Aujourd'hui, c'est ainsi que je commence chaque journée. 

Bien sûr, aucun d'entre nous ne sait combien de temps il vivra. Des accidents se produisent tout le temps et, compte tenu de l'imprévisibilité des choses, aucun d'entre nous n'a de garantie pour une seule journée, ni de garantie pour demain. Mais si vous et moi avons de la chance, si nous ne sommes pas tués dans une tempête, un accident de voiture ou autre événement, si nous ne souffrons pas des centaines de maladies qui peuvent être fatales et si nous continuons à vivre, quelle sera notre expérience intérieure ? Vieillirez-vous sainement et serez-vous encore jeune de cœur à 100 ans ? 

La prolongation de votre horizon temporel influencera vos croyances et vos valeurs, réajustera vos intentions et affectera même votre perception de vous-même. Pour prolonger votre horizon, vous devrez peut-être vous autoriser à "survivre à vos parents et/ou à vos grands-parents". Cela arrête souvent les gens. Ce que j'ai entendu dans les années 1990 m'a fait comprendre que la durée de vie que vous inscrivez sur votre ligne du temps est une question de croyance. Et dans ces conditions, qu'aimeriez-vous croire ? Si vous ne connaissiez pas votre âge, quel âge auriez-vous ? 

From: L. Michael Hall 2023 Neurons #21 May 8, 2023 Healthy Aging #7 

Vieillissement en bonne santé et habitudes de vie saines 

Il est aisé de comprendre que si vous voulez vieillir en bonne santé, vous devrez adopter de très bonnes habitudes de santé. Avez-vous aujourd'hui des habitudes saines en matière d'alimentation, d'exercice physique et de sommeil ? C'est une question très différente de celle qui consiste à demander "Savez-vous en quoi consiste une alimentation saine ?". La plupart des gens savent ce qu'ils pourraient faire pour améliorer leur santé et vieillir avec plus d'énergie et de vitalité. Le problème ne réside pas principalement dans la connaissance, mais dans l'action, c’est-à-dire la mise en œuvre des comportements sains. 

L’alimentation

Le plus gros problème réside sans aucun doute dans tout ce que nous mangeons et que nous ne devrions pas manger. Le sucre est probablement le plus grand coupable et il est présent dans presque tous les produits alimentaires. Le simple fait d'éliminer le sucre contribuerait grandement à améliorer la santé et le vieillissement. De même, nous mangeons beaucoup trop de farines et de sel. Personnellement, j'ai adopté un régime anticancer et j'ai éliminé autant que possible le sucre, la farine, le sel, les produits laitiers et la viande rouge. 

Voilà ce qui concerne les actions, mais au-delà de celles-ci, il y a la réflexion. Que pensez-vous et croyez-vous à propos de l'alimentation, de la nourriture, les desserts, les sucreries, la restauration rapide, etc. Cela nous amène à votre neuro-sémantique, c’est-à-dire aux significations que vous avez attribuées à ces aspects de l'alimentation et qui sont maintenant programmées dans votre neurologie. Pourquoi mangez-vous ? Dans quel but ? Beaucoup mangent pour se déstresser, d'autres mangent pour être en contact avec les autres. Certains mangent parce que c'est une récompense ou l'expression d'un sentiment d'amour. Certains mangent parce que l'horloge dit "c'est l'heure de manger". 

En fin de compte, c'est votre neuro-sémantique alimentaire qui régit votre alimentation. Au cours de votre vie, vous avez appris diverses choses sur l'alimentation, et ces apprentissages constituent aujourd'hui vos programmes neurologiques. Mais la bonne nouvelle, c'est que si vous avez appris vos programmes actuels, vous pouvez les désapprendre et en apprendre de nouveaux et de meilleurs. C'est le thème central du livre Games Fit and Slim People Play (2001). 

Non seulement la plupart des gens mangent trop de mauvaises choses, et mangent également trop. Ils absorbent plus de calories qu'ils n'en brûlent. Résultat : ils prennent constamment du poids. Les statistiques indiquent que plus de la moitié de la population américaine est en surpoids. Et dans le cas de l'obésité, chaque kilo supplémentaire réduit d'une année la durée de vie. Mais il ne s'agit pas seulement d'un excès de nourriture, il s'agit aussi d'un manque d'exercice. 

L'exercice

Ce que nous appelons exercice, concerne tout simplement le mouvement. Pour le bien-être et la santé, il faut bouger son corps. Cela signifie marcher davantage et s'asseoir moins. Cela signifie prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur, monter l'escalator à pied plutôt qu'avec l’escalier roulant. Cela signifie faire au moins 30 minutes d'exercice cardio-vasculaire quatre fois par semaine. En faisant cela, vous maintiendrez vos organes en meilleure santé. 

Encore une fois, ce n'est pas l'action qui pose le plus de problèmes, c'est la réflexion. Ce que vous pensez et croyez à propos de l'exercice joue un rôle essentiel. Il ne s'agit même pas de votre emploi du temps ou de votre situation de vie, mais du sens que vous donnez à votre situation. 

Le sommeil 

Ce qui est étonnant à propos du sommeil, c'est que ce qui est naturel, facile et non névrotique pour les animaux soit une source majeure de problèmes pour nous humains. Il faut être un être humain pour perturber quelque chose d'aussi naturel que le sommeil. Et c'est surtout une question de sémantique. Nous posons donc à nouveau la question : "Que croyez-vous au sujet du sommeil ?" De nos jours, le plus grand obstacle réside dans la dévalorisation du sommeil. Les individus ne tiennent pas compte de ses bénéfices, traitent le sommeil comme une nuisance et font en sorte de l'entraver. En conséquence, une grande partie de la population souffre d'un manque de sommeil, ce qui la rend fatiguée, grincheuse, stressée et pas au mieux de sa forme. 

En "brûlant la chandelle par les deux bouts", la plupart des gens se poussent à ne pas dormir les sept à huit heures dont ils ont besoin. Ils ne créent pas non plus un rituel de "préparation au sommeil" qui les aide à se détendre afin d'évacuer les tensions et les soucis de la journée. Pour aggraver la situation et entraver le sommeil, beaucoup mangent et boivent juste avant de se coucher, d'autres emportent leur téléphone au lit et d'autres encore restent éveillés à regarder la télévision ou à surfer sur Internet, ce qui ne les met pas dans les meilleures dispositions pour dormir. 

Manger, faire de l'exercice et dormir : ce sont les choses les plus faciles à faire pour vieillir en bonne santé, et ce sont aussi les choses que la plupart des gens considèrent comme ayant un impact significatif sur leur santé. Là aussi, la plupart des gens savent quoi faire, mais ne mettent tout simplement pas en œuvre ces mesures. Et pourquoi ? Parce que leur sémantique les en empêche. Leur méta-état n'est pas organisé et bien formulé pour un vieillissement sain. C'est là que réside le problème, et c'est là aussi que se trouve la solution. 

Pour en savoir plus, voir Games Fit and Slim People Play (2001) ; ainsi que le manuel de formation de Unleashing Vitality. 

From: L. Michael Hall 2023 Neurons #22 May 15, 2023 Healthy Aging #


Vieillissement en bonne santé et activité 

Être vivant, c'est être actif. Inversement, lorsqu'une personne cesse d'être active, elle devient moins vivante. Nous avons ainsi une formule basique pour vieillir en bonne santé, à savoir : rester actif dans toutes les dimensions de la vie. C'est simple ! Restez actif sur le plan mental, émotionnel, comportemental, relationnel, etc. Bien qu'il s'agisse d'un principe général, nous devons être plus précis. À cette fin, voici quelques questions : 

"Qu'est-ce qui vous fait vous sentir vivant ? Qu'est-ce qui anime votre esprit ? Vos émotions ? Vos activités et vos comportements ?" Et si vous ne le savez pas, alors : "Qu'est-ce qui pourrait animer ces aspects ?" 

Vos réponses à ces questions peuvent servir de pistes pour rester actif. Comme je l'ai déjà mentionné, l'idée même de "retraite" va à l'encontre de l'idée de rester actif. La retraite est probablement la pire chose que vous puissiez faire et le pire objectif que vous puissiez vous fixer. Ne le faites pas ! Fixez-vous plutôt l'objectif de rester actif et de vous efforcer "d'être plus, de faire plus, de penser plus, de ressentir plus, d'avoir plus, de donner plus". C'est l'un des objectifs de vie dans lequel se produit l'accomplissement de soi. C'est pourquoi il existe une interconnexion entre la psychologie de l'épanouissement personnel et la psychologie du vieillissement en bonne santé. 

Vivre un cycle vicieux descendant ou un cycle vertueux ascendant

Cela soulève également l'un des problèmes ou des défis auxquels sont confrontées les personnes du troisième âge. En vieillissant, la plupart des gens deviennent de moins en moins actifs. Ils préfèrent rester assis plutôt que de marcher. Ils préfèrent regarder la télévision plutôt que de s'adonner à une activité qui les oblige à se dépenser. Le problème est en fait bien plus sinistre que cela. Si, en vieillissant, vous devenez moins actif, vous aurez moins d'énergie et de résistance, et avec moins d'énergie et de résistance, vous aurez tendance à faire moins de choses, à entreprendre moins d'activités. C'est ainsi que s'enclenche un cycle négatif. Vous en faites moins, vous avez moins d'énergie, donc vous en faites encore moins, vous avez moins d'énergie, etc. C'est une formule qui permet de vieillir en mauvaise santé ! 

Bien que ce processus puisse sembler "naturel" et inévitable, ce n'est pas le cas. Vous pouvez interrompre ce processus et vous pouvez créer à la place un cycle ascendant vertueux. Vous pouvez continuer à entreprendre des activités qui sollicitent votre esprit, votre corps, vos émotions, vos actions, etc. Ce faisant, vous pouvez faire l'expérience d'une énergie et d'une résistance accrue. Que vous viviez la vie comme un cycle vicieux descendant ou comme un cycle vertueux ascendant, c'est à vous de décider. C'est votre choix. C'est un choix qui joue un rôle important dans le vieillissement en bonne santé et c'est un choix crucial. 

Fixer des objectifs qui vous poussent à vous dépasser 

Que faut-il pour cela ? Essentiellement de la pleine conscience. Vous devez surtout être attentif aux choix que vous faites et utiliser consciemment votre intentionnalité pour fixer des objectifs qui vous poussent à vous dépasser. En fait, vous pouvez l'utiliser comme un moyen de contrôle de vos progrès. "Est-ce que le choix que je fais me permet de me dépasser ou non ? "Ce choix me permet-il de me reposer et de prendre ma retraite ? Quelle que soit la manière dont vous utilisez votre intentionnalité pour fixer des buts et des objectifs, vous mettez en route une direction de vie. C'est ce que fait l'intentionnalité : elle établit une direction de vie et, à partir de là, un sentiment d'utilité. La pleine conscience est la qualité qui vous permet de ne pas faire ces choix par défaut. 

Sachant qu'être en vie, c'est être actif, j'en ai fait l'une de mes intentions conscientes, à savoir rester actif. Je ne suis peut-être plus capable de courir 10 miles avant le petit-déjeuner comme je le faisais dans mes 20 ou 30 ans, mais je peux et je veux garder mon esprit, mon corps, mes émotions, mes paroles et mes comportements aussi actifs que possible. Je ne veux pas me reposer sur une plage ou jouer au bingo. J'ai l'intention de continuer à étudier et à apprendre de nouvelles choses, des choses qui, je l'espère, bousculeront mes connaissances actuelles et continueront à ouvrir de nouvelles possibilités, de nouveaux modèles, de nouvelles formations, etc. J'ai l'intention de rester, dans la mesure du possible, à la pointe de la psychologie et de la neuro-sémantique. Je me souviens des fabuleuses paroles de George Bernard Shaw dans la citation suivante, lorsqu'il dit qu'il veut "être complètement usé quand je mourrai". 

"C'est la vraie joie de la vie, le fait d'être au service d’une raison d’être que l'on reconnaît soi-même comme puissante ; le fait d'être une force de la nature, au lieu d'être une petite masse fiévreuse, égoïste, pleine de maux et de griefs, se plaindre que le monde ne se consacre pas à vous rendre heureux. Je suis d'avis que ma vie appartient à l'ensemble de la communauté, et que tant que je vivrai, j'aurai le privilège de faire pour elle tout ce que je pourrai. 

Je veux être complètement épuisé lorsque je mourrai, car plus je travaille, plus je vis. Je me réjouis de la vie pour elle-même. Pour moi, la vie n'est pas une "brève bougie".  C'est une sorte de magnifique flambeau dont je me suis emparé pour l'instant, et je veux le faire brûler le plus possible avant de le transmettre aux générations futures.". 

[Source : Lettre dédicatoire, Shaw, G.B. (1980), Man and Superman, Penguin, Harmondsworth]. 

From: L. Michael Hall 2023 Neurons #23 May 22, 2023 Healthy Aging #9 


Vieillissement en bonne santé et facteurs de vieillissement

Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il existe des facteurs de vieillissement sains et malsains. Contrairement aux générations précédentes qui n'avaient pas vraiment une bonne idée des facteurs de vieillissement, nous sommes aujourd'hui beaucoup plus conscients de ces deux facteurs, qu’ils soient positifs ou négatifs. Nous connaissons également mieux les facteurs internes et externes du vieillissement. 

Au niveau externe, il existe de nombreux facteurs de vieillissement négatifs, qui nous font vieillir plus vite : le manque d'exercice, le tabagisme, la consommation excessive d'alcool, la malbouffe, l’obésité, etc. Pour les facteurs externes de vieillissement positif, nous trouvons l’exercice régulier, l’alimentation modérée, la gestion de la tension artérielle et du poids, etc. Ces facteurs externes sont évidemment importants, et même critiques. 

Comme j'ai déjà abordé certains de ces facteurs externes, je souhaite me concentrer sur l'importance encore plus grande des facteurs de vieillissement internes. Et encore une fois, les facteurs négatifs et positifs. 

Les facteurs de vieillissement négatifs

Nous savons que tout état émotionnel négatif durable aura pour effet de vous faire vieillir plus rapidement et de manière problématique. Si vous voulez une formule pour vieillir plus vite, vivez dans les émotions négatives. Si vous vivez dans le stress et l'anxiété, si vous vivez avec une attitude pessimiste, ou en dépression, dans la solitude, la colère, la peur, les regrets, l'autocritique, le désespoir de vieillir, etc… vous vieillirez beaucoup plus vite que votre âge. 

Je parie que vous savez tout cela, au moins de façon intellectuelle. Mais la question neuro-sémantique est la suivante : le savez-vous dans votre façon de vivre ? Ou bien vous laissez-vous aller à la peur, à l'inquiétude, à la colère ou à toute autre émotion négative ? Si vous dites : "Je n'y peux rien, des choses négatives surviennent, qu'est-ce que je suis censé ressentir à ce sujet ? Heureux ?", il est évident que vos émotions vous dominent et ce n’est pas vous qui les dominez. Pour pouvoir reprendre le contrôle de vos émotions, vous avez besoin de développer des compétences en intelligence émotionnelle. 

De même, en dormant insuffisamment, vous réduisez votre résistance aux maladies ainsi que l'efficacité de votre système immunitaire, et vous vous exposez à davantage d'états émotionnels négatifs. Si vous vous laissez aller à toutes sortes de soucis, qu’ils soient financiers, de santé, de relations, … vous augmentez encore votre stress négatif, ce qui affaiblit votre système immunitaire. Si vous continuez à vous surmener pour maintenir votre stress à un niveau élevé, votre tension artérielle augmentera, de même que les risques d'accident vasculaire cérébral, d'infarctus, etc. 

Sur tous ces aspects négatifs des facteurs évidents de vieillissement, vous pouvez faire quelque chose pour y remédier. Vous pouvez ne pas rester impuissant face à ces problèmes, mais pour cela, vous devez vous engager pour votre bien-être et avoir la volonté d'agir. Cela peut prendre quelques séances de coaching pour comprendre comment vous donnez du sens aux événements, créez vos émotions et tolérez les états émotionnels négatifs. 

Les facteurs de vieillissement positifs 

Ils sont également bien identifiés et n'ont rien de secret. Par exemple, plus vous accédez à un état de calme, de détente et d’optimisme et plus vous vivez à partir de cet état, plus votre santé et votre bien-être s'améliorent. Plus vous vivez dans un état d'acceptation et d'appréciation, plus vous vous réjouissez des plaisirs simples de la vie et ressentez de la gratitude chaque jour, et meilleurs sont votre bien-être et votre santé en général. 

Tout cela vous rendra plus résistant, plus flexible et plus adaptable aux changements et aux défis de la vie. Tout cela vous aidera à développer une image positive de vous-même et à conserver l'enthousiasme de votre jeunesse et une forte envie de vivre. Ce sont là des facteurs de vieillissement positifs. Il en va de même pour vivre de manière à créer des relations d’amour avec sa famille et ses amis. Vivre dans l'instant présent pour ne pas manquer le jour présent. Mettez en place une routine quotidienne pour susciter en vous le sentiment de maîtrise de votre vie. En outre, vous devrez faire preuve de créativité pour apprendre à vivre selon vos moyens. 

Cela vous semble-t-il beaucoup de travail ? Personnellement, je ne le pense pas. Ce n’est pas du "travail", mais une démarche qui nécessite une grande attention. Mais encore une fois, vivre en pleine conscience et de manière intentionnelle est la clé d'une vie plus saine et d'un vieillissement en bonne santé. 

From: L. Michael Hall 2023 Neurons #24 May 29, 2023 Healthy Aging #10 

Vieillissement en bonne santé et stress 

J'ai mentionné plus haut le stress comme l'un des principaux facteurs négatifs du vieillissement. Pourtant, ce n'est pas le stress en soi qui pose problème. En fait, nous avons besoin de stress. Nous avons besoin de stress pour rester en vie et pour bien fonctionner. Hans Selye l'a souligné il y a plusieurs dizaines d'années en qualifiant certains stress d'eustress (littéralement bon stress). Il s'agit du stress que vous et moi ressentons comme de l'excitation, de la passion, de l'enthousiasme ou même de l'amour. C'est le stress qui vous permet de fonctionner de manière optimale. 

Nous expérimentons ce type de stress dans n'importe quel type de sport. L'effort que vous déployez lorsque vous augmentez votre vitesse, votre force ou votre endurance pour faire quelque chose que vous trouvez passionnant est un effort sain. Il permet à vos muscles, vos poumons et à votre cœur de se développer, il vous permet d'exploiter au mieux votre potentiel physique. C'est bon pour la santé ! C'est ce genre de stress que je recherche et que j’anticipe lorsque je vais à la salle de sport. Les exercices et efforts pratiqués sollicitent un certain ensemble de muscles et, ce faisant, permet aux muscles de se développer et de devenir plus forts ou plus souples. 

Qu’est-ce que le stress et quel est votre niveau de stress ? 

Imaginez une échelle de stress allant de 0 à 10. 
Lorsque vous êtes à zéro sur cette échelle, vous êtes mort. Il ne se passe rien, rien n'est vivant, rien ne bouge, rien ne fait des efforts. 
Les chiffres les plus bas (de 1 à 3) sont très peu stressants. Vous vous reposez, vous vous détendez ou vous dormez (si vous êtes en bonne santé) ; ou vous êtes déprimé ou manquez de vitalité (si vous n'êtes pas en bonne santé). 
Vient ensuite la plage d’eustress (4 à 6). Il s'agit de la plage saine, c’est-à-dire celle dont vous avez besoin pour être en vie et vous développer. Cela s'applique à l'esprit et au mental, ainsi qu'au corps. 
Au-delà de la plage d’eustress, se trouve la plage dangereuse (7 à 10). Le stress y est trop important et, sauf en cas d'urgence, il n'est pas souhaitable de vivre dans cette zone. 

Qu'est-ce que le "stress" ? Le stress fait référence à tout ce qui active le système corps-esprit-émotion en stimulant ou en exigeant que nous réagissions pour faire face à ce qui constitue un défi. Si le défi ou la menace se situe dans la zone d’eustress, tout va bien. Si vous avez les ressources nécessaires pour y faire face et vous aimez probablement le faire, vous trouverez cela excitant et stimulant. Mais si le défi se situe au-dessus de cette zone, il s'agit d'une menace ou d'une surcharge. Ce sont ces deux messages qui déclenchent le syndrome d'excitation générale lorsque le cerveau les reçoit. L'adrénaline et le cortisol sont alors libérés dans le sang. Le cœur et les poumons se mettent alors à pomper le sang pour l’envoyer en priorité vers les unités musculaires les plus importantes au dépend de la vascularisation du cerveau et de l'estomac. Pour faire face au danger extrême (la menace ou la surcharge), vous êtes ainsi prêt à vous battre, à fuir ou à vous figer. 

Si cela se produit temporairement, il s'agit d'un stress aigu destiné à vous aider à faire face à l'urgence et à revenir à la normale. Mais si cela se produit régulièrement ou, pire encore, constamment, vous êtes en état de stress chronique. Celui-ci exacerbera toute maladie et/ou créera d'autres maladies. Le stress chronique est au cœur des maladies cardio-vasculaires. 

C'est la perception du stress qui fait vieillir 

Le stress n'est pas un problème en soi. Le problème réside dans la manière dont une personne le gère ou, plus précisément, dont elle ne le gère pas. Là encore, la clé réside dans la façon dont on conçoit le stress, la surcharge mentale qu’elle génère, le fait d'ajouter de plus en plus d'exigences à la vie quotidienne, l’interprétation des événements en tant que menaces, alors que ce ne sont en fait que des problèmes psychologiques et non des menaces physiques, etc. 

En définitive, malgré l'idée fort répandue que "le stress fait vieillir", ce n'est pas le stress qui est à l'origine du vieillissement. C'est plutôt la perception du stress qui fait vieillir. C'est le fait de craindre le stress, de le détester, de vivre dans le stress qui fait vieillir une personne. C'est l'incapacité à bien gérer le stress et le manque de ressources pour le gérer efficacement qui vous feront vieillir avant l'heure. 

En réalité, vivre dans et avec l'eustress permet de rester jeune dans son corps et dans son cœur. Vivre au-dessus du niveau d'eustress (de 7 à 10 sur l'échelle du stress), c'est ce qui vous épuise et vous fait vieillir. Pour gérer le stress, apprenez à distinguer les véritables menaces ou dangers de vos peurs psychologiques. Renforcez vos ressources pour faire face aux défis du quotidien. Développez une douzaine de processus pour vous déstresser afin d'évacuer rapidement le stress de votre corps. Vous n'aurez alors plus à vivre avec. Ralentissez et faites une chose à la fois. Soyez pleinement présent dans tout ce que vous faites. Ces choses que vous pouvez choisir de faire vous permettront de gérer le stress et de l'empêcher de nuire au vieillissement en bonne santé. 

From: L. Michael Hall 2023 Neurons #25 June 5, 2023 Healthy Aging #11 

Vieillissement en bonne santé et les méta-états

Si les états auxquels vous accédez jouent certainement un rôle important dans votre bien-être et votre santé, vos méta-états jouent un rôle encore plus important. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, vos états primaires ou de premier niveau sont presque toujours appropriés. Après tout, toutes vos émotions sont valables et appropriées, dans la mesure où elles proviennent d'une évaluation correcte de la situation. Nous avons ainsi besoin de notre peur, de notre colère, de notre stress, de notre tristesse, etc. Si et quand elles sont appropriées, ces émotions créent l'énergie dont vous avez besoin pour réagir efficacement. 

Ce dont vous n'avez pas besoin, ce sont les pensées et sentiments négatifs comme méta-états de vos états primaires. C'est à ce moment-là que les choses deviennent problématiques.

Distinguer les expériences de ce que vous en pensez

 Si vous opposez à votre expérience (quelle qu'elle soit) des pensées, des sentiments, des croyances négatives, vous vous mettez en porte-à-faux avec vous-même. C'est ainsi que commence le processus de la névrose ! Considérez les pensées et les émotions négatives suivantes et la façon dont elles établissent un cadre de référence pour l'expérience sensorielle de premier niveau : 

"Je déteste me sentir comme ça !" "Pourquoi dois-je être comme ça ? Ce n'est pas juste !"

"Je serai toujours comme ça. Rien ne marche jamais pour moi."

"La santé est une question de chance - le bon médecin, le bon médicament..."

"Certaines personnes possèdent des gènes plus sains. Elles n'ont pas les mêmes problèmes que moi." "Je prends du poids rien qu'en regardant la nourriture..."

"C'est trop de travail de bien manger, de faire de l'exercice régulièrement, etc. 

En adoptant une position méta négative (associée à la haine, le rejet, la non-acceptation, la dévalorisation, la victimisation) à l'égard d'un état primaire désagréable, vous recadrez et amplifiez votre état de stress primaire vers la détresse. L'état sur l'état qui en résulte génère une complexité en couches et une névrose. Vous vous mettez en état de maladie. 

Ce que vous auriez vécu comme quelque chose de normal et d'un peu désagréable, votre manière d’utiliser votre autoréflexivité peut en faire un véritable enfer. Cela montre que votre façon de communiquer à propos de vos états primaires peut créer des maladies psychosomatiques. Mais ce n'est pas une fatalité. Vous pouvez utiliser votre réflexivité pour la vitalité et le bien-être. Si, par exemple, vous appliquez un état de responsabilisation à votre détresse, vous pouvez générer un état de bien-être qui l'améliore. Comment ? En établissant des méta-états positifs de vos états quotidiens de premier niveau, avec par exemple des émotions aux vertus thérapeutiques telles que l'amour, la compassion, l'acceptation, la sérénité, la curiosité, l'espoir, la raison d’être, l'humour, etc. 

Les méta-états négatifs peuvent être sources de problèmes de santé

La structure subjective de nombreux états psychophysiologiques qui peuvent provoquer des maladies et des problèmes psychosomatiques, est due aux états mentaux et émotionnels négatifs que vous créez. Par exemple, le problème n'est pas que vous ayez mal à la tête, mais plutôt que vous détestiez votre mal de tête. Le problème réside dans la façon dont vous interprétez votre expérience. Vous transformez votre psychisme en votre propre ennemi et à votre détriment. A partir de votre expérience, vous y superposez le jugement, le rejet de soi, la haine, la culpabilité, la honte, etc. Il n'est pas étonnant que vous vous sentiez malade, ni que vous vieillissiez mal. 

C'est là que réside la nature paradoxale de l'accès à des états de joie, d'agrément, d'acceptation, d'humour, de faillibilité, d'affection, de signification, à propos de vos faiblesses, vos blessures, vos dysfonctionnements, etc. Lorsque vous vous allégez et cessez de prendre vos états de premier niveau au sérieux, vous pouvez établir un cadre de référence de plus haut niveau autour des premiers états. Cela crée ce que nous appelons la magie neuro-sémantique à des niveaux plus élevés. On trouve ici l'apparente "magie" de l'acceptation et de l'accueil d'un mal de tête pour que le mal de tête disparaisse. 

Entraînez-vous avec cela. Quand vous ressentez un mal de tête, au lieu de le maudire, de le rejeter, de contracter vos muscles et d'essayer de le faire disparaître, asseyez-vous, respirez profondément et accueillez-le dans votre conscience. Remarquez le type et la qualité de la "douleur". La ressentez-vous comme une tension, une chaleur, une pulsation, ou autre chose ? Où la ressentez-vous le plus intensément ? Où commence-t-elle à s'estomper ? Jusqu'où s'étend-elle ? Comment l'intensité de la sensation varie-t-elle selon les endroits ? 

Le cœur d'un grand nombre d'approches PNL et Ericksoniennes des états de mauvaise santé implique le recadrage. Il s'agit de passer à un niveau logique de pensée supérieur et d'établir un cadre de référence d'acceptation, d'amour, de raison d’être/sens, d'apprentissage, etc. Dans son approche classique des maux de tête, Milton Erickson a tout d'abord simplement accepté la présence du mal et encouragé la personne à l'accueillir. Pour ce faire, il demandait à la personne d'explorer avec curiosité ses qualités kinesthésiques. « S'agit-il d'un élancement ou d'un battement ? Sentez-vous une pression ou une chaleur ? Où la ressentez-vous de manière centrale ? Où commence-t-elle à s'estomper ? Et si chaque pulsation était comme un chaton qui tape des pieds, et que vous imaginiez le chaton tapant encore plus fort... avec plus de force... »

À un niveau de pensée plus élevé, Erickson présupposait que la personne pouvait devenir curieuse de sa douleur. Puis, en acceptant la douleur dans un cadre de curiosité, il se demandait dans quelle mesure il était possible d'exercer un contrôle sur ses qualités dites « cinématographiques ». En général, l'expérience se modifie. 

Des méta-états pour construire un système corps-esprit sain

Pour revenir à la question de vieillir en bonne santé, nous pouvons nous appuyer sur la notion de niveaux logiques. Il existe des méta-états de niveau supérieur qui permettent de construire un système corps-esprit beaucoup plus sain. Au niveau primaire, vous pouvez penser et accéder aux soutiens de l’environnement : le soleil, les promenades, la bonne nourriture, les bons médicaments, le sommeil réparateur, l’exercice, etc. Au niveau comportemental de votre état primaire, vous pouvez faire quelque chose pour créer des habitudes saines.  Au premier niveau de méta-état, vous pouvez croire : "Je peux influencer ma santé et mon vieillissement en adoptant des habitudes mentales et émotionnelles saines".  Au niveau du méta-état identitaire, vous pouvez croire : "Je suis une personne en bonne santé". Au niveau intentionnel : "J'ai l'intention de vivre sainement en mangeant, en faisant de l'exercice, en dormant, etc. C'est là que se trouve la clé pour vieillir en bonne santé. 

Que diriez-vous d'un autre méta-état ? Il y a des années, Bob Bodenhamer a trouvé les citations suivantes dans l’édition USA Weekend de la Gaston Gazette (3 janvier 1999) et me les a envoyées. Ces citations sont tirées d'un rapport annuel sur la santé et la recherche sur le cerveau. "Récemment, un psychologue néerlandais a essayé de comprendre ce qui séparait les maîtres des échecs des grands maîtres des échecs. Il a soumis des groupes de chacun d'eux à une batterie de tests : QI, mémoire, raisonnement spatial. Il n'a trouvé aucune différence dans les résultats comparatifs des tests. La seule différence était la suivante : les grands maîtres aimaient tout simplement les échecs. Ils étaient plus passionnés et plus engagés. La passion est peut-être la clé de la créativité. 

Ce qu'il faut retenir ? Pour accroître votre efficacité et votre bien-être, méta-déclarez votre travail avec amour et passion. 

From: L. Michael Hall 2023 Neurons #26 June 12, 2023 Healthy Aging #12 


Gérer le processus de vieillissement 

Avec la PNL et la neuro-sémantique, nous disons que toute expérience possède une structure. Par conséquent, l'expérience du vieillissement doit également avoir une structure. La question n'est pas de savoir si l'on va vieillir. Nous savons que nous vieillirons. La question est : "Comment vieillirez-vous ?" Et pour rendre cette question plus pertinente, "Comment penserez-vous, ressentirez-vous, parlerez-vous et agirez-vous en vieillissant ?" 

Le vieillissement en bonne santé est un choix

Parlons d'abord des options. Vous pouvez accepter sans broncher toutes les croyances culturelles sur le vieillissement. Vous pourriez accepter que le vieillissement soit synonyme de détérioration, que vous êtes "sur la pente descendante", que vous devenez inutile et obsolète, que votre mémoire s'affaiblit, etc. C'est une option. Une autre option aura une orientation beaucoup plus saine. Elle pourrait consister à décider de vieillir avec énergie et vivacité. Il pourrait s'agir de conserver sa créativité et sa curiosité en étudiant et en explorant de nouvelles choses. Et puis il y a la question la plus personnelle : "Comment allez-vous vous engager dans le processus de vieillissement ?" 

Le vieillissement doit être géré, car si vous ne le faites pas, vous continuerez à vous conformer aux règles externes des schémas culturels que vous avez hérité. Et ce n'est pas bon. Comme nous sommes tous nés et avons vécu nos 20 premières années dans le cadre d’une conformité aux croyances culturelles, cela à toutes les chances de se poursuivre, à moins que vous décidiez de renverser la situation. Alors, comment commencer à se gérer soi-même à mesure que l'on se déplace dans le temps ? 

Comment gérer son expérience subjective du vieillissement ? 

Tout d'abord, pour vieillir en bonne santé, il faut se concentrer sur l'avenir et non sur le passé. Si vous voulez vieillir en bonne santé, ne regardez pas en arrière, regardez en avant. Cela signifie que vous continuez à vous fixer des buts de vie. Fixez-vous des objectifs d'apprentissage, de créativité, de productivité et relationnels. En faisant ainsi, vous maintenez votre intentionnalité vivante et active. En retour, votre intentionnalité vous maintient en vie. 

Deuxièmement, en vous fixant toutes sortes d'objectifs, vous vous mettez au défi. Et quel que soit votre âge, vous avez besoin de défis ! Nous en avons tous besoin. Les défis rendent la vie intéressante et nous donnent une raison valable de vous lever chaque matin. Les défis nous permettent également de sortir de la zone d'inertie et d'entrer dans la zone de flow. Sans défis, sans buts et raisons d’être significatives, vous vous retirez de la vie, vous vous retirez du ressenti d’être en vie. Et c'est une façon de garantir votre désintérêt de la vie. Si le défi est ce qui permet à chacun de faire l'expérience du flow, alors assurez-vous que vous vous mettez au défi d'être plus présent, plus prêt à dépasser votre zone de confort, ne serait-ce qu'un peu. 

Troisièmement, si vous avez déjà décidé de vivre moins selon des règles externes et plus selon vos règles internes, continuez à le faire. Si vous ne l'avez pas encore fait, sachez qu’il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour opérer ce changement. Vivre à l'intérieur de soi signifie identifier ses pensées, ses valeurs, ses croyances, son identité, etc. et s'y engager. Cela signifie décider quel genre de personne vous voulez être, quel genre de valeurs vous allez vivre, quel genre de relations vous allez créer, puis faire en sorte que cela se produise. 

Quatrièmement, visez la sagesse. La sagesse n'appartient pas aux jeunes, car ils n'ont pas assez d'expérience. L'intelligence pourrait éventuellement appartenir aux jeunes, s'ils étudient, apprennent à apprendre et développent un style de vie axé sur l'apprentissage. L'intelligence peut être l'apanage des jeunes, mais pas la sagesse, du moins pas de façon habituelle, même si cela peut se produire occasionnellement. La sagesse requiert à la fois de l'intelligence, c'est-à-dire de la compréhension, et de l'expérience. Pourtant, l'expérience en elle-même, comme le vieillissement, n'aboutit pas nécessairement à la sagesse. 

Le vieillissement, c'est-à-dire le fait de vieillir, n'engendre pas en soi la sagesse. Cependant, des années d'expérience accumulées, associées à une bonne intelligence de base, peuvent donner naissance à la sagesse. Les années d'expérience génèrent des perspectives plus larges, une pensée plus systémique, et conduisent à la capacité de relier les bonnes informations au bon moment, dans le bon contexte et pour la bonne personne. La sagesse est un état très particulier qui implique un mode de pensée très particulier. 

Maintenant, en tant que manager de cette expérience subjective que nous appelons le vieillissement, comment vous sentez-vous ? En tant que manager de votre 'âge, avez-vous relevé ce défi ? Est-il temps de le faire ? 

From: L. Michael Hall 2023 Neurons #27 June 19, 2023 Healthy Aging #13 

Sources :  Neuro-semantics on healthy aging 

Michael Hall, Ph.D., est un entrepreneur qui vit dans les montagnes Rocheuses de l'ouest du Colorado. Pendant 20 ans, il a dirigé un cabinet de thérapie privé et pendant 10 ans un centre de formation à la PNL. Au début des années 1990, il s'est orienté vers l'expertise en modélisation et, à partir de là, il a créé de nombreux modèles de PNL et de neurosémantique, dont le modèle des méta-états. Hall a étudié et travaillé avec Bandler, écrivant plusieurs livres pour lui et sur la PNL : The Spirit of NLP (1996), Becoming More Ferocious as a Presenter (Devenir plus féroce en tant que présentateur), Time For a Change (Le temps du changement), etc.

Le docteur MIchael Hall est titulaire d'un doctorat en psychologie cognitive et comportementale de l'Union Institute University, à Cincinnati (Ohio). Sa thèse portait sur le langage de quatre psychothérapies (PNL, RET, thérapie de la réalité, logothérapie) à l'aide des formulations de la sémantique générale. Il est intervenu à la Interdisciplinary International Conference (1995) en pour présenter une intégration de la PNL et de la sémantique générale. Il est titulaire d'une maîtrise en conseil clinique et en psychologie de l'université Regis de Denver (Colorado) et d'une licence en gestion des ressources humaines. Avant cela, il a obtenu une maîtrise en littérature et langue bibliques.

Auteur prolifique, le Dr Hall a écrit 58 livres, 30 autres livres en série, plus de 100 articles publiés et il est reconnu comme un formateur et un développeur de premier plan dans le domaine de la PNL. Parmi ses modèles, le plus remarquable est le modèle des méta-états, ainsi que le modèle de la matrice, les axes de changement, etc. Michael a cofondé, avec le Dr. Bob Bodenhamer, la Neuro-Semantics® en 1996, un domaine qui se concentre sur le sens et la performance.

En tant que modélisateur d'expertise, le Dr Hall a réalisé 27 projets de modélisation qui incluent la modélisation de la résilience, de la conscience autoréflexive, de la "pensée", de l'excellence en communication, de la vente, de la persuasion, de l'apprentissage accéléré, de la création de richesse, des femmes dans le leadership, de la forme physique et de la santé, des cultures, du leadership, de la collaboration, et bien plus encore.

 

Références

Vieillir en bonne santé Une stratégie globale pour prévenir la perte d’autonomie 2020 – 2022 Dossier de presse, https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/dossier_de_presse_vieillir_en_bonne_sante_2020-2022.pdf

Bien vieillir :  https://www.santepubliquefrance.fr/la-sante-a-tout-age/la-sante-a-tout-age/bien-vieillir