La perception du temps joue un rôle crucial dans le processus de guérison des blessures physiques, indépendamment du temps réel écoulé.
Les chercheurs ont constaté que les blessures guérissaient plus rapidement lorsque les participants pensaient que plus de temps s'était écoulé, ce qui remet en question les habituelles croyances concernant les effets psychologiques sur la santé physique. La recherche souligne la nécessité de prendre en compte un éventail plus large d'influences psychologiques sur le bien-être physique et suggère que les croyances sur le fonctionnement du corps affectent directement les résultats en matière de santé. D'autres recherches visent à découvrir les mécanismes sous-jacents et les implications plus larges de cette découverte intrigante. Les faits à retenir :
1) La perception du temps joue un rôle crucial dans le processus de guérison des blessures physiques, indépendamment du temps réel écoulé.
2) L'étude suggère un éventail plus large d'influences psychologiques sur la santé physique, au-delà de l'accent traditionnellement mis sur les émotions et le comportement.
3) Les chercheurs poursuivent leurs recherches afin de mieux comprendre les mécanismes et les implications de ce lien entre le corps et l'esprit dans le domaine de la santé.
Pour mener à bien leur étude publiée sous le titre Physical healing as a function of perceived time, les auteurs ont utilisé une procédure standardisée pour blesser légèrement des sujets volontaires. Le temps perçu a ensuite été manipulé en laboratoire, chaque participant de l'étude étant soumis à trois conditions expérimentales : Temps lent (0,5 fois le temps réel), Temps normal (1 fois le temps réel) et Temps rapide (2 fois le temps réel).
Les plaies ont cicatrisé plus rapidement lorsque les participants pensaient qu'il s'était écoulé plus de temps. De même, le processus de guérison s'est avéré plus lent lorsque les participants estimaient que moins de temps s'était écoulé. Le temps réel écoulé était le même dans les trois conditions.
D'autres recherches sont en cours pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et les implications plus larges de ces résultats. Dans l'intervalle, l'étude plaide en faveur d'une intégration plus complète de l'idée d'une "unité" corps-esprit dans les recherches ultérieures sur les effets du corps-esprit sur la santé. En particulier, les chercheurs sont invités à prendre en compte un éventail plus large d'influences psychologiques sur la santé physique.
Les influences psychologiques sur la santé physique sont généralement comprises en termes d'influences sur les émotions (par exemple, le stress, l'inflammation et la fonction immunitaire) et le comportement (par exemple, les croyances qui favorisent les actions saines). Cette recherche suggère que les croyances sur le fonctionnement de notre corps influencent aussi directement la santé physique.
Commentaires pour les coachs de santé
Cette publication souligne une fois de plus l'impact des croyances sur le fonctionnement du corps et la prédominance de l'esprit sur la matière.
Quelles sont vos croyances sur le temps "normal" de cicatrisation d'une plaie, de disparition d'un rhume, d'une douleur chronique, d'une dépression, de la guérison d'une tumeur, d'un diabète de type II, d'une sclérose en plaque....? Votre réponse sera nécessairement influencée par les croyances médicales, elles-même grandement influencées par les statistiques médicales, qui elles-mêmes reflètent l'expérience de ceux qui ont cru nécessaire d'adhérer aux statistiques médicales.
Et pourtant les contre exemples de disparitions rapides de tumeurs ou de cicatrisation en une nuit sont rares mais existent bien et sont documentés. Le temps étant hautement subjectif, il est facile de le distordre à votre avantage. Pour moi, la temporalité habituelle de la guérison n'est pas la même pour l'âme (instantée), le mental (quelques minutes ??) ou le corps (quelques heures à quelques jours). L'élément le moins flexible est probablement la croyance sur le temps.... car cette croyance peut rester la même tout au long de la vie, ou avoir un cycle naturel de changement assez long. Si vous voulez gagner du temps de guérison, focalisez vous sur les relations entre l'organe malade et le système interne et externe de vie de la personne. Le dysfonctionnement d'un organe est une communication à propos de ses relations dysfonctionnelles avec les autres éléments du système. Par exemple, qu'elles relations à moi-même, aux autres, au monde dois-je guérir ? Le corps est concu pour s'auto-guérir, ce qu'il fait le plus souvent de façon inconscience. Dans certaines situations de chronicité, l'auto-guérison nécessite notre consentement, à savoir décider de lever les freins (ceux des croyances limitantes) à son bon fonctionnement. Donc traitez votre relation au temps, sans jamais oublier d'aller voir votre médecin et de suivres ses recommandations. Une bonne synergie systémique d'interventions sur l'âme, le mental et le corps augmente vos atouts pour guérir "au plus vite", en vous affranchissant du cadre temporel parfois limitant du monde médical.
Sources
Mind Over Matter: Perception of Time Influences Wound Healing; Neuroscience news Psychology·January 2, 2024 ;
Physical healing as a function of perceived time. Aungle, P., Langer, E Sci Rep 13, 22432 (2023). https://doi.org/10.1038/s41598-023-50009-3 ;