Le refus des règles et des recommandations médicales et vaccinales vont de pair
Les personnes qui ont tendance à réagir négativement aux règles et aux recommandations ont une confiance moindre envers les médecins et une attitude plus négative envers les vaccins, ou rejettent les vaccins pour elles-mêmes ou pour leurs enfants.
"Les recommandations vaccinales données par les autorités ou la pression sociale pour se faire vacciner peuvent provoquer une défiance chez les personnes qui ont tendance à réagir négativement lorsqu'elles ont le sentiment d'être obligées de faire quelque chose ou que quelqu'un essaie de les persuader", déclare Anna Soveri, chargée de recherche à l'Académie de l'Université de Turku, en Finlande.
En raison de cette défiance, les gens peuvent agir contrairement à ce que l'on attend d'eux. "Dans ce cas, la défiance peut conduire au scepticisme envers les médecins et à des attitudes négatives envers les vaccins, voire à un refus du vaccin", explique Mme Soveri.
Le recours à la médecine alternative est assez courant
L'étude a également montré que la défiance et la faible confiance envers les médecins sont liées à une probabilité plus élevée de recourir à la médecine complémentaire et alternative (MCA). La MCA désigne les traitements et les substances qui ne sont pas inclus dans la médecine factuelle, c'est-à-dire les traitements et les substances dont l'efficacité n'a pas été clairement démontrée par des méthodes scientifiques établies.
Dans le cadre de l'étude, 770 parents de jeunes enfants ont reçu une liste de produits de MCA, parmi lesquels ils devaient choisir ceux qu'ils avaient utilisés au cours des 12 derniers mois pour traiter une maladie ou se maintenir en bonne santé. Près de 40 % des parents ont déclaré avoir utilisé un ou plusieurs produits de médecine douce. "Utiliser la médecine complémentaire et alternative peut être un moyen pour les gens de se sentir libres de prendre des décisions dans des domaines qui concernent leur propre santé", déclare M. Soveri.
Une grande confiance envers les médecins
La moitié des parents ont déclaré avoir pris le vaccin contre la grippe au cours de la saison précédente. Environ 75 % des parents avaient accepté sans hésiter les vaccins pour leurs enfants, mais environ 7 % avaient refusé de prendre un vaccin pour leur enfant au moins une fois.
Cependant, la plupart des parents ont exprimé une confiance élevée ou relativement élevée dans les médecins.
"Par exemple, neuf parents sur dix faisaient partiellement ou totalement confiance à la capacité des médecins à établir des diagnostics corrects et à ce que les médecins aient à l'esprit le meilleur intérêt de leurs patients lorsqu'ils prennent des décisions liées à la santé", explique M. Soveri.
Les parents qui ont participé à l'étude font partie de la FinnBrain Birth Cohort Study de l'université de Turku. L'étude FinnBrain est une étude de cohorte portant sur plus de 4 000 familles. Le projet a été lancé à l'Université de Turku en 2010 et son but est d'étudier l'influence combinée des facteurs environnementaux et génétiques sur le développement de l'enfant.
Commentaires pour les coachs de santé
Il y a peut être un langage paradoxal à utiliser avec les mismatcheurs de la vaccination "surtout ne vous vaccinez pas", mais un langage diddid-file à utiliser dans le cadre d'une campagne de santé publique.
Sources
Anna Soveri, Linda C. Karlsson, Otto Mäki, Jan Antfolk, Otto Waris, Hasse Karlsson, Linnea Karlsson, Mikael Lindfelt, Stephan Lewandowsky. Trait reactance and trust in doctors as predictors of vaccination behavior, vaccine attitudes, and use of complementary and alternative medicine in parents of young children. PLOS ONE, 2020; 15 (7): e0236527 DOI: 10.1371/journal.pone.0236527
